rouge cannibale
fleur de mes nerfs éclose aux quatre vents
fleur rouge de ta sensualité
enivrante délivrante
délirante idée d'y vouloir naufrager
rage du naufrage
rage de tes yeux suppliciant la roue motrice de mon cœur
ô la rouleuse mécanique de mes sens
laissée délaissée lassée délassée
assez
un fleuve doux coule entre mes mains
on y lit mes pensées
un fleuve au lit pavé d'épaves
on y lit mes troubles mes ombres
mes forêts mes arbres mes ronces
cactus rictus prospectus
tous ces retours d'éducation psychosomatique
qui n'ont d'autre que moi d'ami et d'ennemi
toutes ces pensées passées à penser à toi
passées à brasser souvenirs amassés
assez
t'outrepasser sans flancher
t'outretomber sans tomber
t'oublier sans oublier
la robe rouge cannibale que te ceignait le corps
saignait mon cœur avec une ardeur
cannibale